
Congrès Hlm de l’Union sociale pour l’habitat – H’Expo : La parole aux acteurs du bâtiment - Promoteur YESWIMMO
- 13/09/23

Stéphane GALIBERT,
Président de YESWIMMO
À l’occasion du 83e congrès HLM de l’Union sociale pour l’habitat (USH) – salon H’Expo, qui aura lieu à Nantes du 3 au 5 octobre 2023, Promotelec Services donne la parole aux acteurs du bâtiment de la région des Pays de la Loire. Découvrez l’interview de Stéphane GALIBERT, Président de YESWIMMO.
Pouvez-vous nous présenter YESWIMMO en quelques mots ? Sur quel territoire êtes-vous implanté ?
YESWIMMO est une TPE de 3 personnes créée en 2014 avec mon épouse. Notre fils ainé nous a rejoint et nous travaillons principalement sur Le Mans et sa Métropole. Nous avons une activité de maîtrise d'ouvrage et d'assistance à maîtrise d'ouvrage. Pour la partie maîtrise d'ouvrage, nous réalisons principalement des logements résidentiels, c'est-à-dire des lots diffus ou vendus en bloc à des institutionnels ou à des bailleurs sociaux. Nous avons aussi réalisé plusieurs résidences gérées type Résidence Services Seniors. Nous produisons entre 80 et 150 logements par an en propre. Et puis nous avons des opérations en partenariat, lorsque les opérations sont, soient trop complexes techniquement et qu'on veut un appui avec un partenaire, ou alors lorsque financièrement, elles sont trop importantes pour nous. Et puis notre autre métier, est l'Assistance à Maîtrise d'Ouvrage. Nous accompagnons des clients privés, entreprises, voire collectivités dans l'acte de construire, du montage jusqu’à la fin de la garantie de parfait achèvement.
Vous êtes engagé dans une démarche de certification pour vos projets de construction, pouvez-vous nous dire pourquoi c’est important ?
C'est important pour plusieurs raisons. La première, c'est que la certification ou la démarche de certification nous donne un fil conducteur dès le départ du projet pour mettre en cohérence nos ambitions de qualité du projet, et donner aussi à l'équipe technique le référentiel, pour savoir tout de suite là où on veut aller. C'est un premier outil qui nous aide bien parce que nous sommes un petit promoteur, sans ressources techniques en interne. Nous avons fait le choix de travailler avec des équipes externes. Ensuite, vis-à-vis de nos clients, elle est importante car ce qu'on a vendu, ce que nous avons annoncé comme qualité, va être confirmée par la certification. Donc il ne suffit pas de dire ce qu’on va faire, il faut faire ce qu’on a dit. La certification va donner à nos clients ce gage de sécurité sur la qualité vendue. C'est important quand on travaille avec des institutionnels, que ce soit des bailleurs ou un fonds privé, qui me disent, « je vois bien la qualité de votre bâtiment mais comment allez-vous me la prouver ? », et bien en mettant en place un label et éventuellement en choisissant une option, nous sommes sûrs de bien répondre à l'attente de ce client. Donc pour nous, c'est une aide technique et une aide à la vente évidemment. Cela nous apporte cette garantie qu’un petit promoteur a peut-être moins naturellement par rapport à une grosse structure.
Que pensez-vous de notre certification multicritères Habitat Neuf RE2020 qui propose des options portant sur les thématiques du confort, de l’environnement, de l’accessibilité, de l’optimisation financière, de la règlementation ?
La RE2020 apporte un spectre d'analyse beaucoup plus large que la RT puisqu'on va au-delà des sujets thermiques, en y intégrant les sujets d’environnement, et de carbone sur lesquels il va falloir travailler. Ainsi, je pense qu’à partir du moment où sur l'aspect technique nous continuerons à travailler avec Promotelec, le fait d’être accompagné dans une réflexion globale sera pour nous plus simple. Dans le cas contraire, il faudrait aller chercher des partenaires dans différents domaines alors que là, par la mission d'accompagnement de Promotelec, le sujet sera traité avec un seul partenaire. Limiter le nombre d'intervenants et de partenaires est très important pour nous.
Vous travaillez régulièrement avec nos services pour des opérations de certification, quels sont les avantages de travailler avec Promotelec Services ?
J'en ai plusieurs ; le premier, c'est une relative simplicité et facilité dans les échanges. Il y a un applicatif [APS], qui permet de déposer les documents, de fluidifier et faciliter les envois. Nous utilisons cet applicatif, qui a évolué au fil des années et devient encore plus fluide. Quand on est face à une plateforme, ce n'est pas toujours facile de l'utiliser. Avec PROMOTELEC, on a un applicatif qui est plutôt assez intuitif et surtout avec, la possibilité d’avoir les services en direct et les assistantes. Lorsqu'il y a une problématique particulière, les équipes font des réponses personnalisées. J'avais un sujet fonctionnel sur l'applicatif, l’assistante et mon référent commercial ont trouvé la solution pour que cela ne soit pas compliqué pour moi. Ce que j'apprécie vraiment beaucoup, c'est qu’au-delà de l'applicatif, on peut avoir un contact avec les équipes en direct. Parfois, certains documents sont difficiles à mettre en ligne sur l'applicatif ou ne vont pas, on peut alors se mettre d'accord, et faire un envoi par ailleurs, il y a une application qui est là mais il y a aussi des hommes et des femmes à côté, qui nous permettent que cela ne soit pas une contrainte parce que sinon, cela serait compliqué.
Cependant, mon regret est de ne pas avoir un interlocuteur unique technique qui suit nos dossiers, car cela concourrait à la fluidité. Nous certifions quasiment 3 à 4 opérations avec Promotelec Services en permanence, je ne sais pas qui est l'instructeur, on n’interagit avec lui que par la plateforme et pour moi qui ne suis pas technicien du bâtiment, cela serait parfois plus simple d'avoir quelqu'un qui suit mes dossiers que je peux appeler au fur et à mesure de mes questions. De ne pas avoir un technicien affecté sur nos projets, c'est un petit peu dommage compte tenu du volume qu'on fait. Mais encore une fois, la réactivité avec les services fait que c'est quand même assez facile.
Quelles sont vos plus belles réussites ? Avez-vous déjà rencontré de gros points de blocage ?
Ma fierté et ma réussite, et on y arrive souvent, c'est quand je remets le certificat Promotelec le jour de la livraison, cela veut dire qu’on est bien organisé, qu'on a bien travaillé, bien échangé, qu'on a pu organiser les visites préalablement et qu'on a pu lever tous les avis. Mon objectif, c'est d'essayer de faire en sorte qu'on ne mette pas 3 mois après la livraison à obtenir le certificat. Le gros point de blocage, on n’en a eu un seul sur une opération. Nous avons réalisé une opération de 36 logements, dans laquelle il y avait des logements intermédiaires et des logements individuels. Un logement individuel n’a pas réussi à passer sur la même norme RT 2012 que les autres, on n'a jamais pu trouver de solutions pour passer de -5 à -10.
Vous parliez de réussite, il y a une opération que je voudrais citer. Ce projet, en cours de chantier, on en était au stade de la plâtrerie finie. L'investisseur et le gestionnaire de la RSS ont décidé de ne pas contractualiser ensemble et il a fallu transformer le bâtiment en logement locatif social. A la base, l’opération n’avait pas fait l’objet d’une demande de certification. Nous avons réussi avec l’équipe de maitrise d’œuvre et PROMOTELEC à monter le dossier de demande en urgence après une étude de compatibilité à faire certifier le bâtiment RT 2012 -20%. Je pense que c'était une belle réussite de tout le monde parce que quand j'ai appelé Promotelec, on s'est dit que cela allait être « chaud » quand même.
Concernant la réglementation environnementale RE2020, y-a-t-il des points d’évolution que vous aimeriez nous partager ?
Nous sommes en milieu urbain, sur Le Mans, qui n'est pas une très grande ville, et en milieu périurbain. La RE2020, à la différence de la RT, apporte une souplesse par rapport au chauffage électrique et aux solutions électriques qui sont vraiment intéressantes, qu'elles soient individuelles ou collectives, avec les PAC et autres. Mais je ne comprends pas le mouvement totalement inverse et l’interdiction qui est envisagée sur le gaz. Il y a des clients pour qui la solution de la chaudière individuelle gaz est une bonne solution. Et autant la RT2012 condamnait l’option électrique autant, là la règlementation veut sacrifier le gaz. Dans les villes où il existe des réseaux de chaleur, cela ne pose pas de difficulté, le raccordement à ces réseaux est légitime et souhaitable. En revanche, ces réseaux n’existent pas toujours, ou il n’est pas toujours possible de s’y raccorder, la solution du gaz peut alors se justifier. Mon interrogation sur la RE2020 à terme, est le sacrifice total du gaz qui, pour certains résidents apportait une bonne solution de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire.
De plus en plus de promoteurs se lancent dans la rénovation, qu’en pensez-vous ?
Tout dépend de ce qu'on entend par rénovation. Je sais qu’un certain nombre de promoteurs se lancent dans l'accompagnement des copropriétés, dans les travaux notamment d'isolation. Nous, encore une fois, nous sommes une petite structure. Le métier de la promotion nous prend déjà pas mal de temps. On a fait de la rénovation, mais lourde. Nous avons par exemple acheté avec des partenaires une ancienne clinique, dans laquelle nous avons réalisé une rénovation lourde du bâtiment pour le transformer en bureaux, logements et crèche. J’associe plutôt ce type d’opération à de la maîtrise d'ouvrage, quasiment à de la promotion immobilière. Après, aller sur des métiers de rénovation ou d'AMO de rénovation auprès des copropriétés, etc. tous les promoteurs ne sont pas adaptés ou n'ont pas les équipes pour faire ce genre de missions et nous ce n’est pas aujourd'hui une orientation vers laquelle nous nous tournons. Nous sommes plus dans l'accompagnement des collectivités et de nos clients à la réflexion sur leurs projets mais pour aboutir à des constructions neuves ou des réhabilitations lourdes de friches. Pour les travaux concernant des bâtiments anciens, c'est très particulier, il faut des compétences, que nous, on considère ne pas avoir.
Le salon H’Expo, qui a lieu à Nantes cette année, est un évènement important pour les professionnels du bâtiment. Qu’attendez-vous de ce salon ? Quelles solutions venez-vous chercher sur H'Expo ?
Pour l'instant, on ne l'a jamais fait. On n’a jamais pris le temps, plus exactement, de le faire, mais oui, cette année, on va y aller. Je pense que les années qu'on vient de vivre nous incitent à ouvrir « les chakras », à regarder un peu ce qui se passe à l'extérieur, voir quels sont les partenaires, quelles sont les innovations, quels sont les axes vers lesquels il faut travailler. Et je pense que ce type de salon où il y a une multitude de participants, de techniciens, peut être très intéressant surtout qu’il est adossé au congrès de l'USH, avec les bailleurs sociaux qui sont pour nous des clients importants. Nous travaillons beaucoup avec eux et donc j'imagine que les partenaires qui sont au salon H’EXPO sont des gens qui travaillent régulièrement avec les bailleurs. Ces exposants vont donc aussi nous permettre de mieux appréhender la réponse à faire à ces bailleurs. Cette année, c’est notre objectif. On sent bien que ça bouge beaucoup dans de nombreux domaines et qu’il faut aller se rendre compte de ce qui évolue et des nouvelles attentes.
Pour conclure notre entretien, avez-vous quelque chose à ajouter ?
Je suis ravi que vous nous interrogiez. Pour nous, vous êtes vraiment un partenaire tout à fait opportun. On n'a jamais cherché à aller voir un autre certificateur. Quand on a créé YesWimmo en 2014, j'avais fait un salon à Paris, et j'avais rencontré plusieurs certificateurs et on avait échangé avec les personnes de Promotelec que je connaissais par ailleurs, dans une vie professionnelle antérieure. Nous avons fait le choix de Promotelec et aujourd'hui, nous travaillons en exclusivité avec Promotelec depuis 9 ans. Nous bénéficions de cette fluidité avec les services qui pour moi est très importante parce qu’encore une fois, on n'a pas les équipes techniques derrière, on n'est pas une grosse équipe et il ne faut pas que la démarche de certification soit une contrainte supplémentaire. En l’état actuel avec nos interlocuteurs, ce n’est absolument pas le cas.