Retour sur la méthode de calcul du nouveau DPE
- 26/01/22
Le lancement l’été dernier du nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) ne s’est pas fait sans turbulence. Momentanément suspendu en septembre pour cause d’anomalies qui augmentaient soudainement le nombre de passoires thermiques, le DPE a depuis vu sa méthode de calcul révisée sur certains points.
Un nouveau DPE pour les logements est applicable depuis le 1er juillet 2021. Présenté comme plus fiable, plus facile à comprendre, l’outil a également été mis à jour pour mieux tenir compte des enjeux environnementaux.
Sa mise en place a nécessité de nouveaux paramétrages qui ont conduit le gouvernement à suspendre au mois de septembre l’édition des DPE des logements construits avant 1975, en raison d’anomalies liées à une erreur dans la méthode de calcul qui ont augmenté soudainement le nombre de passoires thermiques (logements classés F et G).
Seulement, à partir de 2025, les logements avec une étiquette G seront interdits de location, rendant les résultats de ces premiers DPE encore plus lourds de conséquences.
Les diagnostics ont pu reprendre dès le 1er novembre, après une modification des logiciels qui a permis de fiabiliser le dispositif. Un arrêté est paru en ce sens le 14 octobre 2021 au Journal officiel modifiant la méthode de calcul du DPE des logements datant d’avant 1975.
Pour faire suite à cette évolution, le gouvernement a annoncé que les DPE réalisés entre le 1er juillet et le 1er novembre, et dont l’étiquette obtenue serait entre D et G, peuvent faire l’objet d’une réédition sans frais. La réédition de ces diagnostics est obligatoire pour les logements classés F et G et facultative pour ceux en D et E.
Les diagnostiqueurs qui rééditeront les DPE erronés gratuitement pour leurs clients seront indemnisés à hauteur de 60 euros par diagnostic, une indemnité exemptée de TVA. Le ministère du Logement a précisé que ce dédommagement pourra être demandé après la fin de la période de réédition passée, soit après le 28 février 2022.
Zoom sur les corrections de la méthode de calcul
Pour accompagner la parution du décret du 8 octobre 2021, le gouvernement a publié une notice pour expliquer les modifications apportées à la méthode de calcul. Les réajustements ont ainsi porté sur les points suivants :
– Les déperditions de l’enveloppe : la valeur par défaut peut désormais être modulée pour arriver jusque 1 (contre 2,5 dans la méthode d’avant) ;
– Les déperditions par renouvellement d’air : la ventilation naturelle est mieux intégrée et le coefficient revu pour ne pas pénaliser les logements anciens ;
– La perméabilité à l’air : prise en compte des travaux d’isolation ou de remplacement des huisseries sur la perméabilité à l’air pour les bâtiments anciens. La valeur de la perméabilité a été modifiée pour les bâtiments construits entre 1948 et 1974 ;
– Les auxiliaires de distribution d’eau chaude sanitaire : corrections des formules de calcul pour éviter les surestimations des consommations des auxiliaires de distribution d’eau chaude sanitaire relevées avec l’ancienne méthode ;
– Les coûts annuels d’énergie du logement : le calcul des coûts se fait désormais sur la base d’une méthode dite par tranche non cumulée et intègre une formule de lissage permettant d’éviter les surestimations des consommations d’énergie ;
– Le confort d’été : certaines petites baies, orientées au Sud, à l’Est et à l’Ouest dont la surface est strictement inférieure à 0,7 m², ne sont pas concernées par le critère de protection solaire dans la méthode de calcul du confort d’été.
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